Ressources fourragères atypiques

Les chercheuses et chercheurs ont documenté 4 fermes de l’ouest de la France, parmi lesquels 1 élevage du réseau Paysans de nature, qui utilisent des végétations « inhabituelles » (et souvent considérées comme improductives) comme ressource fourragère sur pied distribuée, ou en paillage : formations boisées et bocagères, prairies humides habituellement délaissées, landes, végétation des milieux inondés.

L’article montre que ces pratiques permettent de :

  • réduire la part des aliments destinés aux animaux (l’intégration de ces végétations atteint 30% des flux d’azote dans l’une des fermes)
  • renforcer l’autonomie des fermes, en limitant le recours à la mécanisation et aux intrants (paillage et fourrage)
  • nourrir les animaux au pâturage lors de périodes de déficits fourragers (sécheresses estivales)
  • constituer des réserves hivernales de fourrages ou de litière

Et dans le réseau Paysans de nature, on sait aussi que ces formations végétales considérées comme improductives (ronciers, taillis d’épineux, roselières…) sont aussi des éléments essentiels à la diversité des milieux et donc au vivant sauvage…

pâturage de roseaux - photo INRAE
Vaches pâturant dans les roseaux en fin d’été – photo INRAE